Afin de s’assurer que les résultats de nos essais d’enregistrement et de performance sont fiables et pertinents pour les agriculteurs québécois, le RGCQ a développé des protocoles rigoureux pour chacun de ses réseaux, adaptés spécifiquement aux cultures qu’ils évaluent.
Analyses statistiques
Une conception expérimentale appropriée est essentielle pour prendre en compte la variabilité qui peut exister dans un site et garantir que la performance des variétés est mesurée avec précision. Le RGCQ utilise des modèles de blocs aléatoires complets ou des lattices avec trois répétitions pour tous ses essais de performance agronomique et de maladies.
Les données sont analysées par analyse de variance (ANOVA) et une moyenne ajustée est produite pour chaque variété pour chaque caractère mesuré. La validité de l’analyse est jugée par le coefficient de détermination (R2) et le coefficient de variation (CV). Si la variabilité du modèle est jugée trop élevée (généralement R2 ˂0,6 et / ou CV˃15%), un essai peut être rejeté. Les essais peuvent également être rejetés avant l’analyse si le coordonnateur juge que des conditions défavorables l’ont rendu non-représentatif.
Maladies
Des notes sur les maladies aériennes sont prises lors des essais agronomiques. Pour les agents pathogènes particulièrement préoccupants, spécifiquement la sclérotiniose du soya et la fusariose du blé et de l’orge, des essais d’inoculation spécialisés sont menés pour être en mesure de donner un classement de résistance normalisé.
Essais Sclérotinia : L’évaluation de la résistance à la sclérotinia est un test facultatif auquel les parrains peuvent soumettre leurs lignées. Pour assurer une répartition uniforme de la pression de la maladie, les sclérotes sont plantés à intervalles réguliers entre les rangs de parcelles à une profondeur de 2cm, deux fois pendant la saison. Le sol est maintenu humide par irrigation pendant la période d’infection pour assurer des conditions optimales pour le pathogène. À la mi-septembre, les plantes du centre de la parcelle et évaluées pour les symptômes de la sclérotinia. Un indice de maladie est ensuite calculé pour chaque parcelle, basé sur le nombre de plantes infectées et la sévérité de l’infection.
Essais Fusariose : Contrairement à l’essai sur la sclérotinia, tous les nouveaux cultivars de blé et d’orge doivent être évalués pour la résistance à la fusariose. Les essais sont inoculés en appliquant des grains de maïs infectés artificiellement ou en arrosant les parcelles avec une solution de spores pendant la période de floraison. Une partie de chaque parcelle est récoltée une fois les symptômes apparents et évalué pour obtenir le pourcentage des épillets fusariés. La reste de la parcelle est récoltée à maturité et le grain testé pour le niveau de deoxynivalenol (DON). Ces deux données sont combinées et comparées à la valeur moyenne des variétés témoins. Une nouvelle variété doit avoir une résistance combinée égale ou meilleure des témoins dans 50% des essais pour être considéré pour le support à l’enregistrement.